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Qu'est-ce qu'une huître bio?

Tout d’abord produire une huître bio c’est une démarche, des valeurs et un engagement. Comme il s’agit d’une norme il convient de répondre à un cahier des charges. Mais il est possible d’aller plus loin que ce dernier!

L'essentiel

Pour aller plus loin :

L’huître bio est issue du captage naturel ou d’écloseries certifiées bio. (Le règlement Européen 710/2009.)

Pureté des eaux:

Les animaux doivent être élevés dans des eaux répondant aux critères applicables aux zones de la classe A ou de classe B telles que définies par le règlement (CE) n° 854/2004. Les zones de production sont situées dans des eaux de haute qualité écologique telles que définies par la directive cadre sur l’eau (DCE).

Les zones répondant à la notion de « haute qualité écologique » sont celles dont les masses d’eau sont classées « bon état écologique » ou « très bon état écologique », et « bon état chimique » dans le cadre de la transposition de la directive 2000/60/CE le classement visé ci-dessus, tels que fixés par l’arrêté du 25 janvier 2010.

Le ou les éléments de qualité ayant conduit au déclassement de la masse d’eau devront être identifiés. L’évaluation conduite pour la qualification de la zone de production sera effectuée sur la base des méthodologies établies par l’IFREMER pour le classement au titre de la directive 2000/60/ CE.

La ria d’Etel: un cadre préservé propice à l’élevage bio

Traçabilité:

La production doit s’établir sur un cycle long, les huîtres doivent passer au minimum deux tiers de leur vie dans l’exploitation (soit environ 2 ans). Traçabilité et provenance garanties. L’ensemble des mouvements d’animaux doit figurer sur un cahier d’élevage.

logo agriculture bio huitre bio

Le mode de production doit bien entendu respecter l’environnement : densité limité, plan de développement durable…

Point également très important, la production biologique doit être séparée de la production qui ne l’est pas.

Au vu de toutes les interrogations sur la contamination du milieu marin par les huîtres issues des écloseries, les autorités imposent enfin une obligation de non-dispersion des huîtres tétraploïdes produites par les organismes scientifiques et les écloseries. Il est également important que le consommateur sache ce qu’il mange.

Les huîtres en font de la route! Pour beaucoup d’entre elles, elles sont captées ou produites en écloserie principalement dans les Charentes et sont vendues en grossissement aux ostréiculteurs pour les mettre en poches sur les parcs à huîtres en Bretagne, Normandie…

Huître triploïde

Il faut avoir à l’esprit qu’aujourd’hui peu d’ostréiculteurs maintiennent leur activité traditionnelle, c’est-à-dire une production d’huîtres captées sur leur site de production grâce à des capteurs de naissains et mises en poche pour grossir sur le même site. Ces huîtres sont diploïdes, elles sont naturelles et ne sont pas toujours du goût du consommateur estival, car de mai à août, elles sont laiteuses. C’est-à-dire qu’elles sont chargées de leurs gamètes (œufs), qu’elles libèrent lorsque la température de l’eau est aux alentours de 18 °C, permettant ainsi d’assurer le renouvellement de la production et du captage en mer…mais contrevenant aux lois du marché estival.

main qui présente 4 huîtres bio papytaine

Pour conforter leurs revenus et profiter du marché estival, nombre d’ostréiculteurs se sont tournés vers l’huître triploïde issue des laboratoires. Cette huître est aussi plus joliment appelée l’huître «quatre saisons».

Huître triploïde: jeux chromosomiques et non génétiques

Dans le vivant, lorsque les organismes vivants se reproduisent sous la forme sexuée, le nombre de chromosomes est maintenu. Les cellules reproductrices, ou gamètes, contiennent chacune la moitié du nombre de chromosomes de l’espèce. Par l’opération de la méiose, chaque paire de chromosome est divisée en deux. Ce qui permet le brassage génétique…

L’huître triploïde résulte d’une reproduction d’une huître diploïde (naturelle comprenant 2 jeux de chromosomes) avec une huître tétraploïde (laboratoire comprenant 4 jeux de chromosomes) qui donnent naissance, toujours par l’opération miraculeuse de la méiose, à une huître triploïde (comprenant donc 3 jeux de chromosomes). L’huître triploïde est sensée être stérile.

Le producteur d’huîtres tétraploïdes doit garantir la non-dispersion dans le milieu naturel

Du 14 octobre au 4 novembre 2020, le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation a organisé une consultation publique portant sur un projet de décret ainsi que son arrêté d’application sur la connaissance et le suivi des entreprises exerçant l’activité économique émergente liée à la production et l’utilisation de mollusques bivalves tétraploïdes.

Le projet de décret prévoit que les exploitations aquacoles qui détiennent ou produisent des mollusques tétraploïdes doivent être situées à terre et disposer d’aménagements garantissant l’évitement de la dispersion du matériel tétraploïde et sa traçabilité.

Tout producteur doit éviter d’impacter le milieu naturel, c’est essentiel.

Ainsi le projet d’arrêté prévoit très clairement que les organismes scientifiques et exploitants aquacoles qui détiennent et produisent des organismes tétraploïdes doivent traiter leurs effluents (assurer le traitement d’eau adéquat), organiser un système de traçabilité du transport de ces organismes et tenir à jour les registres qui s’imposent.

table avec des huîtres, du vin et un tableau appelant à la dégustation

Le consommateur a le droit de savoir ce qu’il mange

Pour le moment, sur les étals, les consommateurs ne sont pas informés ni sur l’origine ni sur le chemin parcouru par les huîtres. En effet, les producteurs ne sont pas obligés de mentionner sur leur étiquetage si l’huître est née en mer ou issue d’une écloserie, si l’huître est diploïde ou triploïde, et les différents bassins dans lesquels l’huître a trempé.

Sans préjugé du goût de chacun, huître naturelle et huître triploïde, les professionnels savent les travailler pour leur donner malgré tout le goût du terroir caractéristique à chaque bassin. Il est par-contre important que le consommateur sache ce qu’il mange. Les projets de textes réglementaires soumis à la consultation publique en cette fin d’année sont très utiles à la préservation du milieu marin, néanmoins le droit d’information du consommateur a été une nouvelle fois évincé…et c’est fort dommage!

table avec des huîtres, du vin et un tableau appelant à la dégustation

Le consommateur a le droit de savoir ce qu’il mange

Pour le moment, sur les étals, les consommateurs ne sont pas informés ni sur l’origine ni sur le chemin parcouru par les huîtres. En effet, les producteurs ne sont pas obligés de mentionner sur leur étiquetage si l’huître est née en mer ou issue d’une écloserie, si l’huître est diploïde ou triploïde, et les différents bassins dans lesquels l’huître a trempé.

Sans préjugé du goût de chacun, huître naturelle et huître triploïde, les professionnels savent les travailler pour leur donner malgré tout le goût du terroir caractéristique à chaque bassin. Il est par-contre important que le consommateur sache ce qu’il mange. Les projets de textes réglementaires soumis à la consultation publique en cette fin d’année sont très utiles à la préservation du milieu marin, néanmoins le droit d’information du consommateur a été une nouvelle fois évincé…et c’est fort dommage!